Une institutrice mise en examen pour « homicide involontaire »
J’étais déjà une grande parano pour mes filles et le milieu scolaire – bouh honte à moi -, mais cette lecture ne m’a nullement réconforté bien au contraire !!
Nadège Solignac, est une jeune institutrice sans histoire et apprécié de tous. Mais un jour, sa vie va basculer elle va être inculpée du meurtre de l’Inspecteur Fabien Bianchi. La mission de l’Inspecteur Nadine Tratu sera de prouver la culpabilité de cette instit bien sous tout rapport.
En lieu et place d’une enquête de police, on nous offre les petits secrets de Nadège, son enfance, ses drames et plus que tout ces nombreux crimes. Oui, nombreux ! Au fil des pages, j’ai attendu le moment de répit, celui ou tout allait basculer pour Nadège, mais à chaque étape, mon souffle s’entrecoupait dans ma gorge et mes yeux sortaient un peu plus de leur orbite.
Je n’ai eu aucune excuse pour Nadège, mais il est clair que meurtre ou pas, sa famille – dans son ensemble – est à pointer du doigt. Il est clair que je ne souhaite cela à personne, sa situation m’a frustré et fait grincer des dents. Mais cela n’empêche tout ce qu’elle a fait et plus que tout cela ne peut être totalement pris comme état de cause. Ce n’est que mon avis, je ne suis pas juge !
L’Inspecteur Tratu mène cette enquête comme un maître de cérémonie. Son personnage m’a beaucoup plu, elle est incisive et l’estomac bien en place ! Je dis cela car j’ai un rien tourné de l’œil .. Rien de glauque, mais Nadège est un mille-feuille de personnalité, sans oublier les interrogatoires du frère de Nadège, de ses amis et collègues qui ont tous un rôle dans l’une des vie de Nadège.
Second roman de l’auteure, et j’ai encore pris énormément de plaisir avec sa plume. Estelle m’a offert un petit – non grand – ascenseur émotionnel. Aucune fausse note, du plaisir, de la frustration, du stress de la crainte et un rien d’espoir
Enfin, un thriller surprenant, saisissant mais plaisant, une auteure à la plume captivante.
Excuse de féminité
Pendant longtemps, le crime au féminin a été sous-évalué car le sexe faible, par essence inférieur, était perçu comme dépourvu de dangerosité, incapable de tuer et encore moins de réitérer des crimes. C’est pourquoi, pendant longtemps, les femmes ont bénéficié « d’un préjugé positif,
une excuse de féminité » qui a souvent joué en leur faveur affirme la criminologue. Hormis les sorcières et les empoisonneuses, hier comme aujourd’hui, en cas d’inculpation, les femmes ont toujours été moins poursuivies que les hommes et donc moins incarcérées. « C’est aussi l’image de la femme en tant que mère bienveillante et aimante qui a faussé le regard social » […]
Je tiens encore à remercier l’Éditeur et plus particulièrement Joël pour l’envoi de ce Service-Presse